Le tramway transforme les mobilités étudiantes sur le campus de Belle-Beille à Angers

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L’Aura vient de publier les résultats d'une nouvelle enquête sur les déplacements des étudiants du campus de Belle-Beille. Cette étude « Vies mobiles n°12 », qui fait suite à une première analyse réalisée en 2019, permet de mesurer l'impact de l'arrivée du tramway sur les pratiques de mobilité.
Les principaux enseignements
Le campus de Belle-Beille confirme son attractivité en accueillant 42% des étudiants de l'agglomération angevine. La proximité reste un critère déterminant dans le choix du logement étudiant, puisque 74% des étudiants vivent dans les quartiers proches du campus. Au total, 71% résident dans la ville d'Angers.
Les pratiques modales apparaissent assez différentes selon les établissements fréquentés.
Un impact significatif du tramway
L'arrivée du tramway a profondément modifié les habitudes de déplacement. Les transports en commun sont désormais le mode de transport privilégié, avec une hausse de 10 points en cinq ans pour atteindre 47% des déplacements. Cette progression s'est principalement faite au détriment de la voiture, dont l'usage a reculé de 8 points. Le taux d'équipement automobile des étudiants est d'ailleurs en baisse : 54% possèdent une voiture en 2024, contre 61% en 2019.
L'amélioration de la desserte en transports en commun s'accompagne d'une hausse significative de la satisfaction des usagers. Cette évolution positive se retrouve sur tous les critères évalués : temps de trajet, fréquence, amplitude horaire et desserte.
Des origines géographiques qui évoluent
L'étude révèle également une modification de l’origine géographie étudiante, avec une augmentation du nombre d'étudiants résidant hors d'Angers. Cette tendance s'explique notamment par le développement des formations en alternance. Parallèlement, on observe une extension du rayon d'attraction du vélo au-delà des limites de la ville.
des inquiétudes ÉCONOMIQUES et environnementales
Si les préoccupations environnementales restent fortes (75% des étudiants s'en déclarent soucieux), la question économique devient centrale. Le coût des transports est désormais la première préoccupation des étudiants : 61% citent ce critère contre 46% en 2019. Cette sensibilité accrue aux questions financières se traduit dans les chiffres : 35% des étudiants consacrent plus de 100€ par mois à leurs déplacements, soit une hausse de 9 points en cinq ans. Face à ces contraintes budgétaires croissantes, 30% des étudiants travaillent en parallèle de leurs études, contre 22% en 2019.
En bref
Cette enquête, menée auprès de plus de 1 300 étudiants au premier semestre 2024, démontre que l'arrivée du tramway a joué un rôle majeur dans l'évolution des pratiques de mobilité. Elle met également en lumière les défis auxquels sont confrontés les étudiants, notamment en matière de pouvoir d'achat.